Les bienfaits de la musique sur le corps et l’esprit sont connus depuis l’Antiquité. Déjà, en Grèce, la lyre était considérée comme l’instrument qui calmait les esprits tourmentés. En Chine ( pays très avancé dans le domaine de l’étude du son ) le chant vocal et des instruments comme la flûte étaient utilisés pour agir directement sur le bien-être des organes selon certaines heures du jour et de la nuit. Les Romains quant à eux avaient compris l’importance de l’impact des percussions ou des trompettes pour dynamiser l’esprit et le corps des guerriers.
Aujourd’hui il existe deux types de musicothérapie : la musicothérapie réceptive et la musicothérapie active.
La musicothérapie réceptive :
Elle consiste à mettre en écoute des sons, des mélodies, des compositions spécialement choisies pour les effets qu’elles produisent ( dites de types psychomusicales ): rassurantes, aidant à l’extériorisation, favorisant l’expansion de conscience ( dans le cas de musiques chamaniques ). On laisse alors en toute conscience des fréquences sonores agir sur le corps et l’esprit.
Ce type de travail musical est le résultat de nombreuses expériences scientifiques et d’applications en milieu hospitalier dans des services comme la gériatrie, les maternités ou bien encore les soins palliatifs.
La musicothérapie active :
C’est produire soi-même des sons, faire de l’expression musicale ( avec des instruments ou la voix ).
Le son créé et le type d’instruction donnée dans le cadre d’une activité particulière sont utilisés pour influencer certaines sphères mentales ( faciliter la concentration, la clarté dans les pensées, l’auto-hypnose etc,,, ) ou émotionnelles ( diminuer l’anxiété, les sentiments perturbants ou au contraire prolonger ou accentuer les effets d’états de bien-être, de sérénité). La musicothérapie active permet aussi d’agir spécialement sur les centres moteurs du corps pour mieux les faire « travailler » en association ( taper du pied en rythme, faire rouler le bassin,,, tout cela en écoutant des musiques rythmiques et en dissociant bien chaque fois le travail sur les différentes parties du corps). Ce genre d’activité est particulièrement bien adapté au travail sur la motricité ou le handicap.
La musicothérapie comme outil pour l’éveil musical de l’enfant :
En ce qui concerne les enfants, la musique va tout simplement cajoler, rassurer, permettre au corps de bouger en toute cohérence, les aider à s’intéresser aux autres.
L’enfant se repère dans l’espace avec les sons qu’il entend et ce qu’il voit. Cette association entre l’audition et la vision aide à la coordination des mouvements dès qu’il bouge. Reconnaître les sons, savoir ce qu’ils représentent, ce qu’ils indiquent sur l’espace qui nous entoure est donc très important. Un enfant dont l’oreille a été mal formée aura tendance non seulement à avoir des déplacements non adaptés à l’espace qu’il parcourt, mais il développera également une dissociation entre langage et mouvements.
Si l’oreille d’un enfant est formée à entendre, écouter, distinguer les différentes combinaisons sonores, il aura plus de facilité à formuler les sons, à les enchaîner et à bien les prononcer. Cette discrimination auditive ( le distinction que fait l’oreille entre différents sons ) se forge dès le plus jeune âge. L’enfant sera alors en mesure d’élargir sa palette sonore et culturelle et de ce fait disposera d’un éventail plus large de sentiments à exprimer, ce qui facilitera considérablement sa communication avec les gens qui l’entourent.
Le parcours d’éveil débute dès la période prénatale avec les sons intra-utérins et se développe jusqu’à l’âge de 10 ans. C’est tout au long de ces années que le corps sonore de l’enfant va vraiment se construire à travers différents types d’expériences, qu’elles soient volontaires ou subies : quand il écoute, parle, produit du son lui-même etc…
L’éducation sonore d’un enfant commence donc dès son plus jeune âge.